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Le Blog

La quête du bonheur

Le fameux Bonheur ! Je peux dire que je l’ai cherché. Que ce soit dans les relations, les possessions ou les voyages, … j’ai cherché presque partout, littéralement, durant de nombreuses années.

Le plus drôle, c’est que je l’ai trouvé, tellement de fois. Mais je l’ai perdu presque autant de fois. Parfois une petite amie me le donnait, d’autres fois un voyage, ou encore un bon repas, une ballade, voire même un simple sourire.

Mais, comment ce bonheur peut il se trouver dans des expériences si différentes?

Commençons avec la vérité numéro 1, elle va peut être vous troubler, c’est que le bonheur n’est nulle part ! Du coup, on se demande forcement où le trouver? C’est simple, on ne peut pas le trouver, alors arrêtez de chercher! On ne poursuit pas le bonheur, on voyage avec.

Si je vous dis qu’il n’est nulle part, c’est que le bonheur n’est pas une destination. C’est plutôt une attitude et à son apogée, c’est un art de vivre !

Là on se rappelle d’une ex et on se souvient : on était heureux et après la séparation, ce bonheur est parti. Donc le bonheur, avec qui on voyage, vient de la personne!

On présume alors que trouver une partenaire, ou plutôt « la bonne partenaire», c’est trouver le bonheur.

C’est là que vient la 2ème vérité, qui va vous embêter, qui est que rien ni personne ne peut vous le donner, ni votre ex, ni la prochaine.

Mais pour vous rassurer, sachez que la 3ème vérité, c’est que rien ni personne ne peut non plus vous l’enlever. Bonne nouvelle non ?

Donc, ce fameux bonheur n’est nulle part et ne dépend de personne. Il y a de quoi être perplexe. Alors pourquoi est ce que l’on nous rabâche tout le temps avec le bonheur par ci, le bonheur par la et tous les chemins qui y mènent ?

Le monde actuel a fait du bonheur une sorte de quête. Et afin que cette recherche soit utile, elle doit être lucrative, donc est apparut «la quête de ce qui vous rendra heureux». Autrement dit, la recherche du bonheur est devenue un produit !

Quel objet, expérience, savoir ou encore quelle rencontre vous donnera ce bonheur ? Et on met en route le processus afin de propager l’idée que ceci ou cela rend heureux. Témoignages à l’appui : ceux qui ont le bonheur utilisent tel produit, ont telle expérience : « regardez ces gens heureux, c’est grâce à… »

En exemple le yoga, idée que cela apporte le bonheur/ bien être, ou du moins, vous en rapproche. Mais ce n’est pas l’activité qui apporte le bien être, c’est l’attitude. Le yoga devient fitness et peu à peu, les gens qui pratiquent n’ont pas les résultats escomptés. Ils vont donc aller chercher leur bonheur ailleurs. Alors ça se passera de mode pour laisser place au prochain produit-bonheur. Cela va sans dire, ces concepts-produits se doivent d’être périssables, l’éphémérité est indispensable au bon fonctionnement du système.

Cela veut il dire que ce bonheur est illusoire ? Une recherche sans fin que l’on essai de nous vendre ?

Non, le bonheur une réalité, mais pas celle que l’on veut nous faire croire. Je vous le répète, le bonheur ne se trouve pas, ne se prend pas et surtout, ne se vend pas : il se créé ! Ce n’est pas le « quoi vivre » mais « comment le vivre ».

Aucune personne, produit, expérience, ou quoi que ce soit d’extérieur à vous ne pourra vous rendre heureux. Et ne croyez pas les médias qui vous montrent tous ces gens beaux, riches, … heureux ! Méfiez vous des apparences. Nombreux sont ceux qui se disent heureux, ceux qui prétendent.

Pourquoi prétendre? Car le bonheur, si accompagné de la réussite (sociale, professionnelle, …) est devenu la preuve ultime de l’accomplissement ! Vous pouvez tout avoir, mais sans ce détail, votre vie reste un échec. Donc dans un monde d’apparences, avoir l’air heureux n’est pas négligeable.

Celui qui est véritablement heureux ne se pavane pas pour jeter de la poudre aux yeux des autres. Si je me sens réellement bien, je ne souhaite pas rendre l’autre jaloux, non, je lui souhaite d’être heureux aussi. Le point commun entre bonheur et misère, c’est que ni l’un ni l’autre n’aime la solitude !

Si je veux créer de l’envie, épater, briller, il est temps de me questionner sur la nature de ce que j’appelle « bonheur ». Car cela ressemble plus à un besoin de reconnaissance qu’a la définition de mon vieux Larousse:

  • Bonheur (nom masculin) : état de plénitude, de complète satisfaction.

Beaucoup approchent le bonheur avec la méthode QQOQCP, ruines ou vestiges des cours de français.

Qui me le donne ?

Quoi me l’apporte ?

Où le trouver ?

Quand le chercher ?

Comment y être ?

Pourquoi le poursuivre ?

Mais souvenez vous, cette méthode a été créée afin de résoudre des problèmes ! Nous pensons que le bonheur, ou plutôt son absence, est un problème à résoudre :

Bonheur = R2 + ( P x A), chacun fait son équation avec sa propre définition des variables. L’erreur est que le bonheur n’est pas une règle mathématique mais plutôt un poème improvisé !

Et puis il y a cette notion de « but », de bonheur à atteindre. Chacun de nous, à un moment, s’est dit que s’il avait/était/atteignait quelque chose, il serait heureux. Par exemple: je serai heureux si j’avais une maison. Donc on se met en quête de cette maison. Se motiver, travailler dur, regarder les offres, en parler avec des amis, … même si on se plaint des difficultés et des efforts, on est plutôt heureux de rechercher, quelque part, notre vie a un sens !

Avec du temps, on se rapproche de l’objectif, jusqu’à l’atteindre. Nous avons la maison, nous avons le bonheur ! Pourtant, de nouveau, il manque quelque chose.

Mais oui, il me faut aussi des vacances à la montagne pour être heureux ! Alors on remet la machine en route : mettre tout en place pour pouvoir avoir ces vacances ! Ce n’est pas toujours facile, mais on se sent bien, on a un but. Puis viennent les vacances, c’est le bonheur (ou pas), mais ça passe vite, trop vite. Retour à la maison, on aura de nouveau des vacances l’année prochaine, tout ce qu’il faut pour être heureux est là, mais quand même, il manque quelque chose, encore. Ah mais oui, je sais, il faudrait...

Vous devinez bien que c’est sans fin ! Pourquoi ? Car le bonheur n’est jamais dans le résultat !

Ce que cet exemple montre est comment on peut passer notre vie à courir après ! On peut trouver le bonheur en route, mais il n’est pas dans ce que l’on souhaite atteindre. Où est il donc alors ?

C’est simple, quel est le dénominateur commun à tous ces exemples ?

Ce qui lie toutes ces expériences, c’est le fait de se voir sois même dans ce bonheur ! Visualisez vous ?

Ce n’est pas la maison qui rend heureux, mais le fait de s’y voir heureux. Plus précisément encore, c’est le fait de vous voir heureux et de vous diriger vers cette image. En d’autres mots, votre bonheur dépend de votre capacité à faire le nécessaire pour y être !

Au fond de nous, nous avons tous cette petite voix qui sait ce qui est bon. Je ne parle pas de cette voix bruyante qui veut tout le temps quelque chose de nouveau, toujours plus, celle ci est ego et désirs. Non, c’est plus subtil, je parle d’un sentiment intérieur. Vous savez, cette sensation d’avoir fait ce qu’il fallait, être en accord avec soi même. Sentiment généralement accompagné d’une satisfaction, un peu comme se taper soi même sur l’épaule et se dire « bravo ! ».

Eh bien le bonheur, c’est suivre cette intuition. C’est s’autoriser à être qui on est, au lieu de jouer le rôle de qui on souhaiterai être, ou de qui on pense devoir être. C’est s’écouter et se respecter, être entier et intègre.

Le bonheur trouvé dans la construction de la maison, dans le voyage ou dans la relation, c’est simplement le fruit de s’être écouté et d’avoir agit en conséquent.

Oublions un peu les questions techniques et retournons à la source du sujet: c’est quoi être heureux ?

On peut dire que la base du bonheur, la définition la plus simple, c’est de se sentir bien, en paix, en harmonie, …

Au fond, qu’est ce, que cette quête du bonheur, sinon une quête d’amour ?

Ne peut on pas intervertir dans ce texte le mot «bonheur» avec «amour» tout en gardant le même sens ? Etre heureux est il différent ou même séparable d’aimer ? Je ne parle pas ici d’aimer dans le sens romantique. Je parle du sentiment, de l’élan qu’est l’amour avant même d’avoir un objet. Aujourd’hui, parler d’amour est souvent reçu comme parler de relation. Bien sûr, le monde nous pousse à chercher au dehors, alors il modifie le sens original en nous poussant vers la recherche de « être aimé » quand en réalité, il s’agit d’aimer ! Et si on parle d’aimer, quel peut être meilleur commencement que soi même ? En fait, y a t’il un autre commencement possible ?

Finalement on peut dire que le bonheur est une façon de vivre et le parfait reflet de combien on s ‘écoute, s’accepte et s’aime !

Autorisez vous à refléter la grandeur de qui vous êtes vraiment, le bonheur en sera la récompense ! C’est aussi simple que cela.

Qui se rejette souffre, qui s’aime est heureux !

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